Perdrix – Drôles d’Oiseaux
Les comédiens Swann Arlaud et Maud Wyler nous racontent le premier
film d’Erwan Leduc, une comédie entre absurde et émotions présentée
cette année à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes.
Par Jacques Braunstein
Photos de Thierry Lebraly
Temps de lecture 2 min.
Une femme, au volant d’une BMW orange (Maud Wyler), s’arrête dans une forêt pour écrire et dessiner sur son carnet. Une autre femme, nue, lui vole sa voiture. Elle se rend alors à la gendarmerie où un capitaine (Swann Arlaud, César 2018 pour Petit Paysan) lui explique, un peu dépassé, que c’est courant dans la région où sévit un groupuscule de nudistes révolutionnaires. Désœuvrée et intriguée par ce drôle de gendarme, la jeune femme qui a toujours voulu vivre sans attaches, sonne plus tard chez lui et découvre la famille Perdrix, un clan résolument foutraque. Une mère (Fanny Ardant) qui fait une émission de libre antenne sur le grand amour pour une radio associative. Un frère (Nicolas Maury vu dans Dix Pour Cent) qui étudie les vers de terre, et sa fille ado qui aimerait bien quitter cette maison de dingue. L’amour peut-il naître entre deux êtres si dissemblables ? Entre émotion et humour loufoque, Erwan Leduc s’inscrit d’emblée dans cette veine qui a donné Victoria de Justine Triet (présenté à la Semaine de la Critique voici deux ans) ou En Liberté ! de Pierre Salvadori (primé à la Quinzaine l’an passé). Celle d’un cinéma d’auteur drôle et exigeant. On ne peut qu’en sourire !
- Cannes
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