Rêves
Réalisé en 1990, l’antépénultième film d’Akira Kurosawa est un recueil de songes,
extraits de sa propre mémoire par le maître du cinéma nippon.
Un émerveillement visuel doublé d’un bouleversant testament.
Par Caroline Veunac
Temps de lecture 1 min
Dans le contexte lié à la propagation du COVID-19, Somewhere Else vous propose chaque jour un film de plein air que nous aimons particulièrement. Une sélection de bulles de cinéma pour sortir de chez vous par le biais du 7e art !
Il y a dans la doublure de la vie éveillée, parfois subie, une autre vie, immatérielle mais réelle : celle des rêves, dans laquelle notre esprit est libre de divaguer, d’exprimer sa peur, de tout réinventer. Kurosawa a 80 ans quand il forme le projet de raconter dans un film son existence onirique. Composée de huit segments, chacun correspondant à un rêve du réalisateur à différents âges de sa vie, Rêves est son œuvre à la fois la plus intime et la plus picturale. Ode panthéiste à la nature menacée, le film est aussi un manifeste en faveur de l’art tout-puissant, notamment dans le segment Les Corbeaux, qui rend hommage à Van Gogh, campé par Martin Scorsese. Avec ses tableaux vivants à la beauté parfois cauchemardesque, Kurosawa fait du rêve la source de la création, qu’elle soit picturale ou cinématographique. Une splendeur dont on voudrait ne jamais se réveiller.
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