El Topo
Réalisé en 1970, le deuxième et plus célèbre film de ce fou furieux Alejandro Jodorowsky
met Buñuel et Corbucci dans un mixeur et presse très fort.
Le résultat ? Un cocktail molotov, onirique et déjanté.
Par Caroline Veunac
Temps de lecture 1 min
Dans le contexte lié à la propagation du COVID-19, Somewhere Else vous propose chaque jour un film de plein air que nous aimons particulièrement. Une sélection de bulles de cinéma pour sortir de chez vous par le biais du 7e art !
La drogue, c’est mal, sauf quand elle est strictement cinématographique. Dans le western au LSD réalisé par Alejandro Jodorowsky en 1970, c’est open bar : sous influence buñuelienne, le Mexicain nous fait partager ses hallucinations meurtrières, sexuelles, oniriques et mystiques pour un grand trip visuel, bordélique et provocateur. Incarnant lui-même El Topo, squelette de cow-boy qui traverse le désert en quête de spiritualité, Jodorowsky s’approprie l’imagerie du western spaghetti pour en faire le théâtre de ses délires surréalistes. Devenu culte grâce au couple John Lennon-Yoko Ono, qui lui déclara sa flamme à sa sortie, El Topo inaugura la mode des midnight movies, ces films trop incorrects pour être projetés à l’heure des familles. Cinquante ans après, le grand n’importe nawak du futur chantre de la psycho-magie fait toujours merveille quand la réalité nous paraît trop étriquée.
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