40 ans toujours puceau
Le premier film de Judd Apatow porte au grand écran la tendresse boutonneuse
de ses séries télé et fait exploser au grand jour le talent d’un génie comique,
l’inégalable Steve Carell. Le rire à l’état pur.
Par Caroline Veunac
Temps de lecture 1 min
C’était moins deux : Judd Apatow a 38 ans quand il perd sa virginité de réalisateur ciné avec 40 ans toujours puceau, comédie sur le passage à l’acte sexuel et sentimental d’un quadra qui ne l’a jamais fait. Le parallèle n’est pas une facilité. On sait que l’auteur-producteur qui, dans le sillage de John Hugues dix ans plus tôt, a contribué à définir les codes de la comédie américaine contemporaine, met beaucoup de lui-même dans ses personnages d’ados jeunes ou vieux, et de nerds mal adaptés à la performativité du monde adulte. Ici c’est Andy, un chic type très attaché à sa collection de figurines, qui se lance sous la pression de ses potes dans une rocambolesque initiation aux choses de l’amour. Au milieu d’un cast parfait où jouent des coudes Paul Rudd, Catherine Keener ou Seth Rogen, le film pousse sur le devant de la scène l’aussi réservé qu’hilarant Steve Carell. De cours de masturbation en speed-dating burlesques, en passant par une mémorable séance d’épilation, l’acteur impose son humanité douce et folle. Il est immense.
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