L’Etrange Festival
Palmarès de la 25ème Edition

Clap de fin pour le plus inclassable des festivals, qui soufflait ses 25 bougies.
Un palmarès réduit, qui ne saurait refléter toute la richesse des expériences proposées.

Par Michael Patin

Temps de lecture 4 min.

L’Etrange Festival est l’un des rares événements de ce type où la compétition entre films est une donnée annexe, presque dérisoire. Sans doute parce que ce n’est pas un grand raout de l’industrie, mais un rassemblement de spectateurs passionnés. Sans doute aussi parce que Frédéric Temps et ses équipes préfèrent le mélange des genres et des époques aux hiérarchies factices entre ceux-ci. On ne s’enferme pas chaque année au Forum des images pour faire consensus autour d’une Palme, mais pour y voir les films qui fâchent. Ceux qui changent des vies, qu’il soient d’hier (Walkabout, Police Story, La Proie Nue…) ou d’aujourd’hui (les fulgurants Tumbbad et Adoration).

Partenaire historique, Canal+ a attribué son “Grand Prix nouveau genre” à Vivarium de Lorcan Finnegan. Dans ce film déjà présenté à la Quinzaine des réalisateurs du festival de Cannes, un couple en recherche d’appartement se retrouve coincé dans un lotissement sans issue. Malgré l’interprétation d’Imogen Poots et de Jesse Eisenberg (également à l’affiche de The Art of self defense), Finnegan ne sait pas trop quoi faire de son high concept, entre Nothing de Vincenzo Natali et la série Black Mirror. On aurait (de loin) préféré voir Monos sur le podium.

De son côté, le public a jeté son dévolu sur The Odd Family: Zombie on sale, premier long-métrage du Coréen Lee Min-Jae. Le programme annonçait un film misant “tout sur le divertissement et l’argument potache, pour un résultat fun, jouissif et généreux”. C’est même pour cette raison qu’on l’a raté, tout occupé qu’on était à chercher l’effroi et l’illumination. On attend une date de sortie pour rattraper le coup.

Côté courts-métrages, le Grand Prix Canal+ a récompensé Please Speak Continuously and Describe Your Experiences as They Come to You. Un espoir pour le réalisateur Brandon Cronenberg, fils de David Cronenberg, qui n’avait pas convaincu avec son premier long-métrage Antiviral (2012). Le public a placé ex-aequo VagabondageS de Guillaume Pin, sur l’art du bondage, et Portrait en pied de Suzanne d’Izabela Plucińska, adapté de Roland Topor. Le cinéma expérimental n’a pas dit son dernier mot.

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