Suburra, saison 2
Solima le magnifique
Série. L’occasion de présenter une saga qui a vu le jour dans les salles avant de devenir la première série italienne produite par la plateforme.
Temps de lecture 3min
Par Franck Lebraly
Malgré l’étendue tentaculaire de la production sérielle italienne liée à la mafia, si on devait ne retenir qu’un seul nom, ce serait celui de Stefano Solima. Réalisateur de A.C.A.B. All Cops Are Bastards (son premier film) dans lequel les policiers italiens sont de nouveaux légionnaires cibles de toutes les tensions, il a enchaîné avec les séries Gomorra (diffusée depuis 2014) et Romanzo Criminale (diffusée de 2008 à 2010) issues des films éponymes. En 2015, Suburra, son deuxième film donne naissance à une déclinaison logique en série sur Netflix. C’est un peu comme si les productions italiennes sur la Cosa Nostra se retrouvaient sous l’égide d’un même parrain. Solima est depuis parti aux États-Unis réalisé Sicaro 2 s’attelant cette fois aux cartels mexicains. Alors que Daniele Cesarino et Barbara Petronio prennent en main la seconde saison de Suburra, sans renier son style.
Dans la Rome Antique, Suburra, était un quartier ou régnaient bruit et chaos. Aujourd’hui l’expression pourrait se traduire par « bordel ambiant ». Une bonne description de la situation que l’on retrouve d’épisode en épisode. Ici, il est question des nouvelles mafias loin des clichés. Gitans, Vatican, politiques, flics et affranchis de la vieille école sont prêts à tout pour venir s’assoir sur le siège du parrain de la nouvelle Rome : la station balnéaire voisine d’Ostia.
Tous ces personnages et gangs font des affaires entre eux tout en se tirant dessus dans cette anti carte postale de Rome. Les plans sont dignes de tableaux de Hopper ou de De Chirico. Les personnages sont riches et plutôt bien habités, comme le héros campé par le génial Alessandro Borghi (Fortunata, Mauvaises graines, Dalida…). La série se déguste comme un bon plat de pâte et se commande de préférence dans sa langue d’origine. Forza !
Merci à Capris Bazar 83 Rue du Faubourg St-Denis, 75010, Paris.
