Carlo Mirabella-Davis – INTERVIEW
Avec un long-métrage suffoquant, inspiré d’une histoire personnelle,
Carlo Mirabella-Davis séduit Deauville en remportant le prix spécial.
Retour avec son réalisateur sur un film féministe.
Interview et Texte de Lisa Muratore
Images Theo Bosschaert et Franck Lebraly
Temps de lecture 4 min.
Hunter – l’envoutante Hailey Bennet – stéréotype de la femme au foyer, mène une vie parfaite. Mais alors qu’elle tombe enceinte, Hunter développe le syndrome de Pica, trouble alimentaire compulsif qui la pousse à avaler des objets dangereux. Face à elle, une belle-famille intrusive et superficielle, qui tel un rempart patriarcal, décide de contrôler ses moindres faits et gestes afin que la grossesse leur assure un héritier. Les représentations de la famille sont d’ailleurs nombreuses ; certes celle de cette belle-famille distante, mais aussi celle de sa propre famille biologique, qui nous rejette depuis l’enfance. Le tout sur fond d’avortements récurrents…
Swallow traite aussi de l’inconscient, de toutes ces choses qui nous entourent, ces traumatismes qui nous ont marqué… mais que l’on refoule. Dans cette mise en scène chirurgicale et anesthésiée, Hunter se retrouve enfermée dans une cage en verre, s’habille avec des vêtements qui rappellent les années 1950, et nettoie des meubles au design emprunté à l’époque. Le travail sur le son est tout aussi capital, à tel point que quand Hunter avale un objet, le spectateur dégluti aussitôt ! Avec un scénario qui rappelle l’anxiogène Safe réalisé par Todd Haynes avec Julianne Moore (1995), Carlo Mirabella-Davis a su troubler les spectateurs de Deauville. Interview…

Swallow traite aussi de l’inconscient, ces traumatismes qui nous ont marqué
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