Here and now
Sarah Jessica perdue dans Manhattan
Film. Sarah Jessica Parker présentait Here and Now lors du 44ème festival du Film Américain de Deauville. Elle s’est également vu remettre un Deauville Talent Awards pour l’ensemble de sa carrière (Mars Attack, Sex and The City…). Présentation d’un film intime et fort.
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Par Valentine Bounaud
Que faire lorsqu’on apprend qu’on est mourant(e) ? C’est la question que se pose Vivienne alias Sarah Jessica Parker. L’actrice présente dans quasiment tous les plans déambule dans les rues de New-York sans but. Pendant 24h, juchée sur des hauts talons (signe caractéristique de l’actrice), elle se rend dans des lieux qu’elle connaît et voit désormais sous un angle différent. Elle prend le temps de regarder chaque détail, pose un regard sur les passants qu’elle croise, comme si son New-York si familier avait maintenant une autre saveur. On pense bien sûr à Cléo de 5 à 7 le chef d’œuvre d’Agnès Varda (1962) à l’argument très proche.
”Sarah Jessica Parker remporte un Deauville Talent Award au festival de Deauville
D’autant que le réalisateur,Fabien Constant est français. Et que dans la lignée de la Nouvelle Vague, il illustre le sentiment de mélancolie de son héroïne, en utilisant des gros et très gros plans sur tous les interlocuteurs de Vivienne. Comme si chaque particularité devait être gravée en mémoire. Tour à tour apparaît à l’écran, le regard perçant de Sarah Jessica Parker, une bouche, une main ou un profil. La bande originale a également une place très importante pour renforcer ce spleen ambiant. En majorité française, on reconnaît Lio ou Serge Gainsbourg.
Un tour de force pour un second film réalisé en seulement 16 jours dans les rues de New-York, où apparaît un casting étonnant : Simon Baker (Le Mentaliste), Renée Zellweger (Bridget Jones) ou Jacqueline Bisset (Le Magnifique, Bullitt) qui démontrent la finesse de leur jeu, loin des univers qui les ont fait connaître. Tout comme Sarah Jessica Parker. Depuis la fin des années 2000 l’actrice aux quatre Golden Globes avait habitué son public aux mêmes genres de personnage, la fashionista ou mère de famille ultra lookée, super sympa et vivant à New-York. Cependant un certain virage s’est amorcé avec la série Divorce (HBO), et ce tournant se confirme ici. Une bonne surprise en somme, de retrouver l’actrice loin des Rom’com dans lesquelles elle s’était un peu enfermé.
