Sweetbitter

Sucré Salé

Série. Sweetbitter, diffusée sur la chaîne américaine Starz et produite par Brad Pitt, raconte les coulisses d’un restaurant à travers le parcours initiatique de sa dernière recrue. Mais la mayonnaise prend-t-elle ? 

Temps de lecture 2min

Par Lisa Moumni-Barbault

Tout commence lorsque Tess décide de quitter sa province pour entamer une nouvelle vie à New York. Le premier à lui donner sa chance sera le patron d’un restaurant branché qui lui propose un job de commis de cuisine. Dès lors la vie de Tess, incarnée par Ella Purnell (Never Let Me Go, Miss Peregrine…), s’articule autour de l’univers particulier de la restauration. La présentation des règles et des exigences du métier se révèle littéralement captivante.

“Une série feel good.”

Mais les liens que va nouer Tess avec ceux qu’elle y côtoie, sont plus convenus. Chaque personnage apparaît comme un cliché jouant un rôle trop attendu dans la vie de la jeune fille. Howard (Paul Sparks), le bienveillant patron et l’insaisissable Simone (Caitlin Fitzgerald), son bras droit, aussi froide qu’élégante, incarne le modèle maternel. Sasha, le « bon pote » cache son hypersensibilité sous son excentricité. Alors que Will, son formateur, craque pour elle… Mais il se retrouve rapidement détrôné par une caricature du brun ténébreux inaccessible interprété par Tom Sturridge (Good Morning England). Ils vont chacun à leur manière l’initier au désir, à l’amour, à la luxure, à l’alcool, aux drogues… Malgré ce scénario prévisible, Sweetbitter apparaît comme une des rares séries à plonger le spectateur au cœur de l’univers plutôt méconnu de la restauration. On y retrouve l’ambiance de Feed the Beast, malheureusement suspendue au bout d’une saison. Tandis que le film Daphné, sorti au printemps, parvenait dans un univers similaire à donner plus de saveur et de bouquet à son personnage féminin.

Basée sur le roman éponyme de Stephanie Danler, la première saison de Sweetbitter ne compte que six épisodes (30 minutes) et autant de réalisateurs différents. Une série feel good dont on espère qu’elle pose les bases d’un menu plus élaboré pour les saisons à venir.

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