Un éléphant ça trompe énormément
Grand succès public en 1976, le film d’Yves Robert nous replonge dans une époque révolue,
à la fois désuète et savoureuse. Et résiste à la ringardise grâce à ses trésors d’écriture
et sa bande d’acteurs géniaux. Inusable.
Par Caroline Veunac
Temps de lecture 1 min
Revoir Un éléphant, ça trompe énormément, c’est à chaque fois retrouver l’atmosphère plus insouciante d’un Paris disparu, celui des années 70, avec sa bourgeoisie moderne, ses cinq à sept et ses parties de tennis après le bureau. Si d’aucuns relèveront le côté « ok, boomer » de cet comédie de l’adultère où des hommes en pleine crise de la quarantaine trompent bobonne avec des maîtresses plus affriolantes, on peut aussi se repasser le film comme un instantané très drôle de la masculinité de ces années-là, et d’aujourd’hui encore. On ne se lassera pas alors de savourer l’alchimie d’un quatuor d’acteurs aussi ridicules qu’attachants, Jean-Rochefort en séducteur pince-sans rire, Victor Lanoux en gros macho sentimental, Claude Brasseur en homosexuel sensible et taiseux, et Guy Bedos en fils à maman pleurnichard. La drôlerie des situations et des dialogues imaginés par Yves Robert et son scénariste Jean-Loup Dabadie ne vieillit pas. Et quand c’est fini, on peut enchaîner avec la suite, Nous n’irons pas au paradis.
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Critique