Skate Kitchen

Ride or die, bitch !

Film. Crystal Moselle s’intéresse à un gang de skateuse new yorkaise à travers les yeux de Camille, jeune ado qui rêve d’indépendance.

Temps de lecture 2min

Par Franck Lebraly

Camille regarde Manhattan et sa skate culture sur Instagram, elle qui vit de l’autre côté de l’East River. Un jour elle décide de franchir le pas sur sa board, et va à la rencontre de ce groupe de filles qu’elle follow, disant ainsi adieu à son l’adolescence. Se blessant à la suite d’une mauvaise chute, elle verse ses premiers sangs, belle métaphore…

mix des ados de Kids, le côté trash en moins, et des Seigneurs de Dogtown

Camille va devoir se forger un personnage de femme guerrière à l’ère du digital, des likes et des #.

Skate kitchen est un mix des ados de Kids (Larry Clark, 1995), le côté trash en moins, et des Seigneurs de Dogtown (Catherine Hardwicke, 2005). La réalisatrice Crystal Moselle, remarquée avec The Wolfpack documentaire qui montrait une fratrie dingue de cinéma vivant en vase clos. Ici elle s’attache à cette bande de filles rebelles qui surfent le bitume comme personne. Et nous plonge au cœur du NY underground et de ses contre-cultures. Etre une fille à l’heure du 3.0, se frayer un chemin dans un skate park, aimer les filles ou les garçons en tirant sur des douilles, tout en alimentant son feed insta entre deux Ollies. L’image est belle, le soleil rase les rues de l’Upper East Side et les cheveux rouges de Jaden Smith (Karaté Kid, The Get Down…). Jolie portrait de presque femme qui quitte le cocon familial pour se réaliser.

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