Première Année

Médecin malgré tout

Film. Thomas Lilti parvient à transformer l’austère Première Année de médecine en un film passionnant. Avec en étudiants sous pression Vincent Lacoste et William Lebghil qui répond à nos questions. Interview.

Temps de lecture 3min

Par Jacques Braunstein

Thomas Lilti est le réalisateur d’Hippocrate, bientôt adapté en série. Ce médecin devenu réalisateur continue d’explorer dans ses films son milieu d’origine. Il se penche ici sur la Première année, cette course de fond qui débouche sur un concours implacable qui déterminera si l’on devient médecin, dentiste, kiné… ou si l’on retourne à la fac.

Difficile de faire un film sur des étudiants qui ne font que travailler

Difficile de faire un film sur des étudiants qui ne font que travailler. Mais Lilti parvient à l’incarner tant en matière de scénario, les deux amis qui révisent ensemble se dispute suite à des réussites contrastées à un examen blanc… Qu’en matière visuel, les fiches de révision scotchés partout dans leur studio et jusque dans la douche… Faisant de son film un objet aussi oppressant que passionnant. Qui, s’il ne donne guère envie de se lancer dans ce parcours du combattant, fait un portrait humain et fin de ses polards qu’on imagine sans âme. Comme des êtres entre parenthèses entièrement tournés vers un but totalement abscons pour le reste de l’humanité.

L’un des carabins est interprété par Vincent Lacoste (déjà à l’affiche d’Hippocrate) qui campe un étudiant opiniâtre mais moyennement doué aux antipodes de ses rôles précédents. Alors que l’autre est interprété par William Lebghil, découvert dans la série Soda et vu dans Chercher la femme ou Le Sens de la fête qui démontre ici que son répertoire ne se limite pas à la comédie. L’acteur a le rôle le plus difficile, le moins dramatique à priori, celui du fils de médecin  programmé pour réussir… Et s’en sort par la finesse de son interprétation. Une révélation !

*Première Année Commune aux Études de Santé

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