Nevada – La femme qui murmure à l’oreille des chevaux
Rencontre à Malibu avec Laure de Clermont-Tonnerre et son cheval,
pour évoquer son premier long-métrage Nevada.
Par Jacky Goldberg
Temps de lecture 3 min.
L’actrice française Laure de Clermont-Tonnerre s’est fait remarqué à Sundance en 2014 avec son court métrage Rabbit. Obtenant une bourse d’écriture et la possibilité de participer aux nombreux ateliers organisés par le festival du cinéma indépendant américain pour développer son premier long-métrage.
Un film fort et âpre qui explore l’opposition entre le confinement carcéral et les grands espaces
Nevada où l’on retrouve la prison et les animaux, éléments dont il était déjà question dans Rabbit. Ici, un détenu violent et mutique rejoint un programme de réhabilitation via le dressage de chevaux sauvages. Ce scénario mêlant film de prison et tradition western ne pouvait que séduire le grand manitou de Sundance. Robert Redford (directeur de prison dans Brubaker, dresseur dans L’homme qui murmurait à l’Oreille des chevaux) qui est le producteur exécutif de ce film.
Un film fort et âpre qui explore avec virtuosité l’opposition entre le confinement carcéral et les grands espaces de l’Ouest américain. Matthias Schoenaerts (Bullhead, De rouille et d’os, Red Sparrow…) prête sa carrure imposante, mais aussi sa fragilité, au personnage principal alors que Bruce Dern (qui joue les cow-boys dans les trois derniers Tarantino) incarne le chef dresseur qui tente de le former. Paradoxalement, le scénario de Nevada évoque parfois les fictions pour adolescentes mettant en scène l’apprentissage de l’autonomie à travers la relation avec un cheval. Mais est-ce un défaut où une preuve supplémentaire de l’originalité de ce film à cheval sur plusieurs genres ? La réalisatrice nous en parle dans le haras de Malibu ou réside Luc, un des chevaux qui ont tourné dans le film et qui est devenu le sien.
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