Monika
Dans Monika, réalisé en 1954, l’indépendance farouche de l’actrice Harriet Andersson
défie l’adoration amoureuse que lui voue la caméra d’Ingmar Bergman.
Un sommet d’érotisme estival.
Par Caroline Veunac
Temps de lecture 1 min
Deux très jeunes amants, Harry et Monika, fuguent dans les archipels suédois et s’abandonnent à l’insouciance de l’été, jusqu’à ce que la réalité les sépare. Voué à la sensualité rayonnante d’Harriet Andersson, une artiste de cabaret d’à peine 20 ans dont Bergman était tombé fou amoureux, Monika fait à la fois du corps de la jeune femme l’objet du désir, et un sujet irréductible à la vénération qu’il suscite. Harry ne saura pas combler Monika, trop libre pour lui. Monika alanguie au soleil sur la capot d’un hors-bord, Monika et son mythique chandail découvrant largement ses épaules, Monika plongeant son regard dans celui de la caméra dans le dernier plan du film, sans qu’on sache si c’est de séduction ou de lassitude… Ode à la jeunesse et à l’insoumission, le film de Bergman place la modernité cinématographique sous le signe d’une sexualité féminine affranchie.
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