American Gigolo
Après les grands espaces, on s’aventure en territoires sensuels avec une sélection
de films pour stimuler notre imaginaire érotique et libérer nos corps prisonniers
du confinement. Premier arrêt : American Gigolo, 1980.
Par Caroline Veunac
Temps de lecture 1 min
On terminait hier notre sélection de films de plein air par Les Moissons du ciel, avec Richard Gere en ouvrier agricole. Deux ans plus tard, l’Apollon au regard ensommeillé change de registre en incarnant Julian Kay, le tapin en costume Armani d’American Gigolo, de Paul Schrader. Dans ce film faussement m’as-tu-vu, qui convie Bresson au bord des piscines angelenas, l’acteur alors âgé de 30 ans forme avec Lauren Hutton un couple d’un érotisme fou. Schrader morcelle leurs corps pendant l’amour à la manière de Godard dans Masculin, féminin, comme pour mettre en scène et le fétichisme du désir, et la vulnérabilité émotionnelle de ceux qui se mettent à nu. Mais quand Julian s’attarde à la fenêtre dans son plus simple appareil, c’est en plan large, et sans cache sexe. Pourtant l’excitation vient moins des tabous transgressés que du romantisme charnel de cette histoire d’attraction physique réciproque, qui se transforme sous nos yeux embués en reconnaissance amoureuse.
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