Le sauvage
En 1975, Jean-Paul Rappeneau entraîne Deneuve et Montand dans une comédie romantique
et énergique qui tient à la fois d’Howard Hawks et de Daniel Defoe.
Une version moderne et solaire d’Adam et Eve.
Par Caroline Veunac
Temps de lecture 1 min
À Caracas, Nelly, une jeune femme qui veut échapper à son fiancé possessif, entraîne dans sa course Martin, son voisin de chambre d’hôtel. De concours de circonstances en péripétie, les deux inconnus se retrouvent sur la petite île déserte où Martin, un créateur de parfum en pleine crise existentielle, a décidé de vivre seul, coupé du monde. C’est le début d’une cohabitation forcée entre le misanthrope un peu macho et la fugitive au tempérament explosif. Dialogues alertes et mise en scène trépidante, Jean-Paul Rappeneau met son génie du rythme au service d’une comédie populaire et stylée où l’amour et l’aventure font bon ménage. Entraîné par les accords virevoltants de Michel Legrand, l’irrésistible cabotinage de Montand et le phrasé mitraillette d’une Deneuve à la chevelure plus léonine que jamais, le film cuisine à la française la recette du duo mal assorti, relevée par l’alchimie d’un couple de stars rayonnantes, qui s’amusent à jouer à chien et chat. C’est tellement bien que les Américains copieront dix ans plus tard, avec À la poursuite du diamant vert.
Disponible en VOD
Voir aussi