Knives and Skin – Teenage Fanclub
Thriller organique, aux références lynchiennes, le second long-métrage de la réalisatrice Jennifer Reeder, réinvente le teenage movie. Nous avons rencontré la cinéaste à Deauville.
Par Jacques Braunstein et Lisa Muratore
Images Franck Lebraly et Theo Bosschaert
Temps de lecture 1 min.
Carolyn Harper a disparu. C’est le point de départ de Knives and Skin, dernière réalisation de Jennifer Reeder, connue pour ses courts-métrages (I Dream You Dream of Me, All Small Bodies, Crystal Lake…). Son premier long métrage, Signature Move, comédie dans le milieu du catch féminin racontait une histoire d’amour entre deux femmes. La réalisatrice y abordait déjà les questions d’égalité et de féminisme, que l’on retrouve dans Knives and Skin. Mais ici, le film est plus sombre, presque fantastique rappellant souvent Twin Peaks, la série culte de David Lynch. La disparition d’une belle adolescente blonde et populaire, sorte de Laura Palmer moderne, provoque une onde de choc dans une petite bourgade de l’Illinois, ramenant les habitants à leurs angoisses ; la perte d‘un enfant, les doutes sur les liaisons amoureuses et des mensonges à sa famille. A tel point que les rôles s’inversent. Les mères régressent, à la différence de leurs filles qui incarnent une forme de sagesse. Envoutantes, la musique et la lumière, seront aussi d’une importance capitale dans l’identité d’un film qui a envahi Deauville d’une beauté surnaturelle. Interview…

Jennifer Reeder, réinvente le teenage movie.
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