Kim O’Bomsawin, réalisatrice de Je m’appelle humain

« Ma volonté est de créer des ponts entre les Premiers Peuples et le reste du Québec »

Transmettre, faire connaître : c’est ce même désir qui anime la cinéaste Kim O’Bomsawin et la poète Innue Joséphine Bacon, figure inspirée et inspirante, sujet principal du documentaire Je m’appelle Humain. À l’occasion de la diffusion de ce film précieux par le musée du Quai Branly – Jacques Chirac vendredi 7 mai, nous sommes allés à la rencontre de la réalisatrice, afin qu’elle nous parle d’elle, de Joséphine Bacon, et des Premières Nations.

Interview : Paul Rothé

Temps de lecture 5 min

Dès son premier long-métrage La Ligne Rouge (2014), la cinéaste Abénaquise Kim O’Bomsawin s’est intéressée aux enjeux autochtones au Québec. Dans son dernier documentaire Je m’appelle humain (2020), elle brosse un portrait lumineux de Joséphine Bacon, poète Innue qui lutte pour que la langue et le patrimoine de son peuple ne tombent pas dans l’oubli. En compagnie de cette femme aux yeux rieurs et pleins de sagesse, c’est une magnifique traversée que nous offre Kim O’Bomsawin, de Montréal au Nutshimit – qui signifie « l’intérieur des terres », en langue Innue. En revenant sur les traces de la poète, le film circule à travers les espaces et les frontières du temps : s’il explore d’abord le passé en évoquant la douloureuse cicatrice qu’est la politique d’assimilation dont Joséphine Bacon a fait l’expérience, c’est vers l’avenir qu’il se tourne, à travers les yeux de cette poète dont la seule aspiration est de permettre à la culture Innue de se conjuguer au futur.

Kim O’Bomsawin

Interview

Projection vendredi 7 mai à 18h00 par le musée du Quai Branly – Jacques-Chirac.  Gratuit sur réservation en cliquant ici

Voir aussi

Disponible sur Mubi

Films
19 janvier 2021

Ham on Rye, de Tyler Taormina

Critique

Avec son premier long-métrage, Ham on Rye, le jeune réalisateur américain Tyler Taormina apporte sa pierre à la déconstruction du teen movie, et délivre un propos engagé à travers un…

Disponible sur Netflix

Films
28 janvier 2021

The Dig sur Netflix

Critique

Deuxième film du metteur en scène australien Simon Stone, plus connu pour son travail au théâtre, The Dig est une élégie grandiose, faussement corseté, qui retrace l’histoire vraie d’une découverte…