Divorce à l’italienne
Quoi de mieux que de se lover dans le noir et blanc d’un film italien où l’irrésistiblement
grotesque Marcello Mastroianni tente désespérément de se débarrasser de sa
femme pour les yeux de la jolie Stefania Sandrelli ? On ne s’en lasse pas.
Par Olivier Tellier
Temps de lecture 1 min
Réalisé en 1961 par Pietro Germi, Divorce à l’italienne donne le coup d’envoi de la « comédie à l’italienne », extension burlesque et sarcastique du néoréalisme d’après-guerre, qui marquera dix ans de production transalpine. Le point de départ est tout aussi absurde que véridique historiquement : jusqu’en 1970, le divorce est interdit en Italie. Alors quand Ferdinando rencontre sa jolie voisine Angela (Stefania Sandrelli), il va devoir déployer des trésors d’ingéniosité pour se débarrasser de son épouse, la baronne Céfalu (Daniela Rocca). Le seul subterfuge qu’il trouve : la surprendre elle avec un amant. Mais la chose s’avère peu aisée compte tenu de sa beauté disons… très discrète. Satire sociale de l’après-guerre, cette farce noire se joue du milieu petit bourgeois et du puritanisme local tout en détournant gentiment l’image de latin lover qui colle à la peau de Marcello Mastroianni depuis La Dolce Vita. Ici cabotin amoureux et grotesque à la fine moustache, on s’éprend du petit rictus de perplexité qu’il façonne lorsque sa ruse rencontre un obstacle, et on repense avec joie à la manie similaire d’un renard… celui du Fantastic Mr fox de Wes Anderson.
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