Au poste !

Gardez à vue Quentin Dupieux

Film. Comédie pataphysique, Au Poste ! est un divertissement aussi imparable que bref (1h13). Son réalisateur Quentin Dupieux nous raconte la genèse de son film. Interview.

Temps de lecture 3min

Par Jacques Braunstein

L’affiche évoque les jaquettes des cassettes VHS des films de Belmondo des années 80 : Flic ou voyou, Le Professionnel, Le Marginal… On y voit Benoît Poelvoorde, revolver dans le holster, accompagné d’un Grégoire Ludig menotté… Car Au Poste ! est un face-à-face nocturne entre le comique belge et le fondateur du Palmashow.

“Il rend ici hommage au cinéma français qui l’a nourri.”

Évoquant Garde à vue et son huis-clos entre Lino Ventura et Michel Serrault… Comme dans le film de Claude Miller les coups de théâtre sont nombreux. Mais on sent bien que la découverte du fin mot de l’histoire n’est pas ici l’essentielle. Ni simple exercice d’admiration, ni pur pastiche, Au Poste ! est plutôt une variation sur le cinéma français grand public des années 70 à 90. « Ces films étaient bien tournés, bien écrits, bien joués, bien éclairés… » note Quentin Dupieux qui se balade avec une fantaisie et un humour communicatif dans des références allant du Père Noël est une ordure à I comme Icare et du Magnifique à Buffet Froid. Plus connu pour sa musique sous le nom de Mr Oizo (Flat Beat) et pour ses films américains hors-normes : Steak, Rubber, Wrong Cops… il rend ici hommage au cinéma français qui l’a nourri, et qui est trop systématiquement méprisé par les cinéphiles. Réjouissant.

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