Attache-moi !
Sorti en 1990, Attache-moi offre la quintessence du cinéma d’Almodovar.
Sexe, drogue et amour ambigu, le film, classé X aux États-Unis,
reste le sommet sulfureux de sa filmo.
Par Franck Lebraly
Temps de lecture 1 min
Un des atouts majeurs des films de Pedro Almodovar, ce sont ses castings hauts en couleur. Le réalisateur espagnol a le chic pour peupler ses contes pour adultes de gueules, icônes et muses inoubliables. Ici, il choisit pour la cinquième fois Antonio Banderas, incarnation décalée de la virilité hispanique, pour jouer le rôle d’un désaxé fraîchement sorti de l’asile, qui va de ce pas séquestrer la femme qu’il aime, une actrice de cinéma X. Sa preuve d’amour à lui. Le syndrome de Stockholm s’empare du corps torride de Victoria Abril, déesse en robe rouge qui provoqua pas mal d’émotions humides chez les ados des années 90. Jeu d’émotions troubles où se mêlent l’amour et la haine, que la loi du désir dicte en huis clos, ce film en chambre à la direction artistique incandescente reste toujours aussi « émouvant » trente ans plus tard.
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